Nous avons été invités par les collègues de Céline à visiter l’établissement des Maristes. Un établissement partenaire/rival de Jean Mermoz. Levé tôt pour un samedi, et en route. Gros avantage circulatoire pas grand monde sur le tarmac.
Guidés par Bruno et Christine nous arrivons au détour d’une route au rond point des mosaïques. Pénétrant ainsi dans un quartier bigarré. Deux bâtiments jaunes renvoient au soleil son arrogance et une façade sur le coté annonce « aquarium ». Nous sommes déjà bien au milieu de l’institut. Quelques présentations et nous voila guidés par Cyril le chef comptable.
Première étape bureau du directeur. Il nous informe qu’il est le huitième directeur des Maristes. Que ses prédécesseurs avaient un fort penchant pour le domaine artistique et que c’est clairement démontré dans tout l’établissement. Il essaye modestement depuis deux ans de suivre leur trace, mais il est moins versé dans les arts qu’eux.
Et en effet, rien que le bureau est truffé de sculptures, peintures et autres objets d’art. Les couloirs et coursives ne sont pas en reste, les citations philosophiques accrochent l’œil sur les murs des bâtiments comme sur un mur Facebook. Mais le blanc fade et bleu fades et standards du réseau social sont remplacés par des jaunes énergiques, des bleus électriques et des rouges dynamiques.
Nous parcourons l’institut tandis que Cyril nous explique comment distinguer les classes d’enseignement français: avec peu de chaises et un agencement coordonné, des classes d’enseignement local: avec beaucoup de chaises et un agencement plus spontané. Chaque classe porte le nom d’un personnage célèbre plaqué au dessus de la porte. William Shakespeare, Albert Lituli, Kofi Annan etc... Les élèves de la classe ont comme mission durant l’année d’en étudier la vie et l’œuvre.
Et comme un hasard combiné de la destinée et de l’improbabilité karmique les classes de Victor Hugo et Aimé Cesaire sont voisines. .. incroyable non ? … non ? … alors petit rappel d’histoire pour ceux qui n’ont pas percuté Victor Hugo est né à Besançon comme Céline et Aimé Césaire à Basse Pointe comme le père de Lucas. Alors hein .. si c’est pas un signe ça… je sais pas qu’est-ce que tu as besoin de quoi.
Les niveaux enseignés vont de la maternelle au post-bac. On peut parler de cité scolaire, le tout étant internalisé. Service de bus, médecin, menuisiers … la population du personnel administratif et technique dépasse en quantité la population des enseignants.
La cité scolaire des Maristes s’étend sur 8 hectares, compte 129 classes et accueille presque 5000 élèves en grande partie musulmans.
La cours est une sorte de parc arboré quadrillée par des allées aux noms pacifiques. On y voit un abri Bob Marley, un jardin japonais qui subit de plein fouet la vie au Sénégal, des pélicans, un cheval albinos… Sur un côté, une immense chapelle accueille les paroissiens locaux en attendant que la leur soit construite.
De gros chantiers ont eu lieu ces dernières années : construction d’une piscine de 25m, réorganisation du réseau informatique, réfection du terrain de foot en cours et d’autres gros projets sont à prévoir (changements des fenêtres pour installer la clim). Le lycée est un endroit très bien entretenu.
Même un samedi, le personnel est disponible pour venir nous saluer, échanger quelques mots et nous souhaiter la bienvenue.
Coucou, me voilà de retour.
C’est très rigolo pour moi de découvrir par votre intermédiaire cet établissement dont j’entends régulièrement parler par les prospectus des Anciens Maristes (dont je fais partie mais de manière moins exotique… encore que : j’ai fait tout mon collège et mon lycée chez les « Maristes des champs » à la Verpillière et non chez les Lyonnais)