Tire-wolof ou wolof-bouchon

Hop hop vite dans le taxi, le cours commence à 18h et Céline sort du lycée à 17h. Nous arrivons vite à l’institut français, on nous indique la salle 5 en haut de l’escalier. La porte vitrée est fermée sur une salle frigorifiée par la climatisation dans laquelle attendent un poète sénégalais et la première élève Sarah. Nous apprendrons plus tard qu’elle est anglaise. La salle se complète avec nous puis de Sophie allemande et de Florien le cartographe.

Notre prof, Daouda, se présente : il est poète, a écrit 3 recueils en wolof et a traduit le roman « L’africain » de Giono en wolof. Après s’être présenté rapidement, nous recevons une photocopie de l’alphabert Wolof. Autant vous dire, qu’on est petit joueur en France : au lieu des 26 caractères ASCII, nous voici face à 61 sons.

Commence alors un cours de langue comme vous l’avez cauchemardé. Le professeur passe un par un sur chaque sonorité mais au lieu de faire participer la classe il dit rapidement un mot correspondant et une phrase ou proverbe avec le mot. Sauf qu’au lieu de répéter la version en wolof il insiste trois ou quatre fois sur la traduction en français. Ce qui n’a un intérêt que très limité puisque l’intégralité de la classe est tout à fait à l’aise avec la langue de Molière. Les 2h semblent très longues et comme un élève qui s’ennuie, Céline regarde sa montre à intervalles décroissants. L’inquiétude semble se lire sur les visages de plusieurs apprenants…. On a signé, et payé, pour 30h.

Le débriefing est sans appel. La pédagogie on connaît, enfin surtout Céline, et là ça fonctionnait pas du tout. Mais comme ce n’était que le premier cours, qu’on a payé d’avance et que y’a un resto en bas, nous lui laissons une chance et nous irons donc au plateau mercredi.

 

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