Cela fait bientôt quatre mois que nous avons atterri. Les habitudes commencent à se mettre en place. Et l’exploration de notre alentour proche est bien avancée, et nous avons maintenant un réseau raisonnable de points de passages à portée de pieds.
Sans surprise ces lieux où il est probable de nous croiser s’articulent pour au moins la moitié autour de la restauration.
Par ordre chronologique de découvertes, nous avons commencé par manger chez Protea, valeur sûre pour de la bonne viande à Dakar. Tu dois t’en souvenir si tu es un lecteur assidu du blog. On y croise l’ambassadrice d’Afrique du Sud et les employés sont super sympas.
La plage des Mamelles. Après une dizaine de minutes de marche. Un dénivelé dans les herbes hautes débouche sur la petite plage des mamelles. C’est Lucas qui prend le clavier parce que c’est lui le plus habitué du lieu. En effet après une matinée de code un peu éprouvante et pour briser la monotonie de l’intérieur il est temps d’explorer le monde. sauf que à 11 heures y’en a pas des clients. Et y’en a pas tellement des choses à faire. L’avantage étant que l’on peut discuter avec Max et Momo. Et même en wolof si j’avais appris… De la récupération pour la déco, les vieux disques 33 tours et les bidons accrochés sont des véritables produits dérivés dans le sens où on n’a pas de mal à imaginer qu’ils ont dérivé dans l’océan avant d’échouer ici pour servir de sous verre. Niveau restauration rien d’extraordinaire. Je n’ai essayé qu’une viande en sauce plutôt quelconque. Dimanche, nous sommes retournés dans l’après-midi et la plage était plus animée. Les hamacs et les fauteuils étaient occupés par un mélange de toubabs anglophones et francophones. Dans l’eau, toujours des toubabs mais aussi quelques sénégalais. La pollution de l’eau nous tient bien éloignée de cet océan si proche. Lucas a trouvé un joueur de backgammon et Céline a profité de la quiétude du lieu pour finir un Fred Vargas.
L’hotel du phare. Là d’où nous écrivons ce billet. Une autre de ces endroits où la mélanine a tendance à rester en bas. La découverte du lieu est à créditer à l’ancienne propriétaire de notre canapé-palettes Rihanna. L’anecdote complète mérite probablement un article que nous n’avons pas écrit. Mais nous y sommes. Le toit de l’hotel est aménagé et accueille un bar ainsi qu’un four à pizza qui produit aussi des burgers. Et tous les mardis un ingénieux système de projection, constitué d’un rétroprojecteur, un MacBook et une extension de palissade habillée de papier blanc, permet de regarder des films. C’est encore tout prêt de chez donc nous consultons régulièrement la programmation pour une petite soirée en extérieur pendant que nos compatriotes harassent des fondues à -5°C.
Pour nos 10 ans (non, non, vous n’avez pas loupé notre mariage), nous sommes allés à la Calebasse, restaurant assez chic, toujours près de chez nous. Ayant un peu peur de traverser la 2×2 voies de nuit, nous y sommes allés en voiture. Il faut dire que la circulation est identique de jour comme de nuit : un vague passage piéton respecté par aucun véhicule, et un terre-plein central qui permet juste aux proies des bolides de dire « perché ! » pour éviter l’inégale confrontation. La décoration du restaurant est soignée, les serveuses attentives et les plats délicieux. Bref une très bonne adresse. Merci à Chloé, Stephan, Hanne et Christophe pour cette soirée. En bas du restaurant il y a également une dibiterie. Mais le test se fera plus tard.
Ceux qui ont déjà lu nos articles et notamment l’article du goûter auront déjà eut vent de la Brioche Dorée. C’est ce même jour que nous avons découvert le magasin Tisserands et la galerie Kër Marie. Dans lesquels il ne s’agit pas de manger mais de faire des cadeaux.
Le magasin Tisserand est d’un seul tenant. Il n’y a pas vraiment de rayonnages et les éléments en présentation sont assez hétéroclites. Des châles, quelques meubles, des paniers en osiers. L’intérêt étant que la plupart des objets peuvent être commandés et ajustés sur demande.
Sur la gauche se tient un véritable métier à tisser. Ses fils tendus sur une dizaine de mètres vibrent au rythme de la navette et des pédales actionnées par deux tisserands expérimentés. Il est facile de s’hypnotiser en contemplant les motifs et le tissu se former lentement.
Revenons maintenant à la Calebasse et à sa dibiterie. Une dibiterie c’est de la viande, du feu de bois, de l’oignon, une grille et du poivre. A la calebasse, le tout est accueilli au rez de chaussée du restaurant. Ils ont 3 types de dibi: dibi agneau, dibi poulet et dibi calamar. Nous avons maintenant testé les trois et l’ordre de préférence est : 1- dibi poulet 2-dibi calamar (trop épicé) 3-dibi agneau (viande trop dur).
Il est temps d’ajouter un peu de magie dans ce descriptif bien terre à terre. Le Phare des Mamelles. En haut d’une colline, les quatre faisceaux parcourent le ciel dès la nuit tombée. La danse lumineuse peut être admirée depuis n’importe quel endroit du quartier. Aussi depuis notre toit nous avons une très belle vue. Les étoiles ne sont pas toutes visibles mais le phare nous offre un spectacle pas de son mais lumières quotidien et féérique. Rien de tel pour se donner un petit coup de boost et se dire qu’on a bien fait de quitter notre pâle Mont Blanc. Parce que déjà il tourne pas sur lui même, et fait encore moins de la lumière. Tout comme le Mont Blanc il est possible de grimper jusqu’au phare, mais c’est bien plus à notre portée vu qu’il y a une route goudronnée. Un fois arrivé au bout de la route on se fait racketter de 1000 francs pour accéder à la plateforme. Il est aussi possible de suivre une visite guidée mais nous n’avons pas encore testé. C’est aussi là que se tiennent des soirées assez prisées à base de musiques de jeunes et dandinements cadencés… oui … c’est juste une boite de nuit.
Parlant de soirées musicales, le dernier endroit ajouté dans notre trousseau est la Galerie Loman Art. Si il y a bien une démonstration que rien ne se voit à Dakar c’est bien par là qu’il faut commencer. Nous avions littéralement le nez devant sans la trouver. Céline en a entendu parlé plusieurs fois et nous avions vu et entendu depuis chez nous des soirées anniversaires (facile à reconnaitre ce chant) mais impossible de déterminer ce que c’était. L’entrée est en fait toute petite et en plein virage. On traverse d’abord une salle quasiment vide parée de tableaux. Mais avec personne pour indiquer quoi que ce soit il est difficile de se dire depuis l’extérieur que la porte opposée permet d’accéder au patio et donc au restaurant qui sert aussi des petits déjeuners. Les repas servis sont plutôt bons. Même si la présence de nombreuses mouches rend l’expérience moins agréable que ce qu’elle pourrait être sans ces agaçants lépidoptères. Difficile ensuite, même depuis le patio, d’imaginer qu’il faille pratiquement rentrer par effraction dans la maison pour accéder à la piscine, admirer les œuvres sur les murs et monter sur le toit.
Pour finir le tour du quartier à portée pédestre on ajoute plusieurs collègues de Céline. Dédicaces à Benjamin, Aurélie …🎵 … tout le crew de Magalie …🎵 waw … on est dans la place… waw … à Jérôme … waw … à Mélanie oué !!!